La Démarche E3D, dès lors qu’elle fait intervenir différents dispositifs, divers partenaires de projets, différentes sources de financement, une multitude d’actions... Nécessite de s’appuyer sur une structure de coordination qui s’assure de mobiliser l’ensemble des acteurs, de suivre la démarche et d’assurer sa cohérence. C’est le rôle du Référent Education Développement durable et de l’instance de pilotage.
- 1.Le Référent Développement durable : qui est-il ? Quelles sont ses missions ?
Au même titre qu’il existe un référent Culture ou un référent Numérique dans les établissements, il est nécessaire de nommer un membre du personnel référent DD pour approfondir et assurer la continuité de la démarche E3D. Le référent peut-être enseignant, CPE ou encore professeur-documentaliste...
Le référent EDD fait le lien entre tous les acteurs d’un établissement et les partenaires dans l’objectif d’impulser la dynamique du Développement durable à toutes les échelles et la faire perdurer. C’est lui qui aura une vision globale et sera l’interlocuteur privilégié sur les thématiques du DD.
Concrètement, ses missions peuvent être diverses et adaptées aux objectifs que l’établissement s’est assigné :
- S’informe sur le développement durable, les appels à projets et diffuse les informations auprès de ses collègues, enseignants et documentalistes (il peut à cet effet s’inscrire à la Lettre académique EDD) ;
- Prépare et anime les réunions, dont le Comité de pilotage (voir le compte-rendu du Lycée Marie Curie de Versailles) ;
- Prépare le dossier de labellisation E3D ;
- Veille à la mise en œuvre des actions ;
- Communique sur les actions à travers le site Internet de l’établissement, l’ENT, l’affichage, voire les réseaux sociaux. Il en informe aussi la Mission académique EDD pour faire connaître les actions auprès des autres établissements de l’Académie.
Il peut aussi former les éco-délégués, animer un Club Développement durable, organiser des formations auprès du personnel. La fonction prend nécessairement du temps et beaucoup d’engagement, ce qui nécessite une rémunération (IMP, HSE...).
- 2.L’instance de pilotage : qui y siège ? Pour quoi faire ?
L’instance de pilotage, qui peut être nommée Comité de pilotage E3D, est composée des acteurs impliqués dans les actions que l’établissement souhaite mettre en place. Il s’agit d’abord des personnes qui agissent sur le fonctionnement de l’établissement : la Direction, la Gestion, La Vie scolaire. Il s’agit aussi des acteurs associés au volet pédagogique : des représentants des enseignants et des élèves. Il s’agit enfin des partenaires extérieurs : les collectivités locales, des partenaires associatifs... Sans oublier les représentants des parents d’élèves, car la démarche doit aussi rayonner à l’échelle des familles.
Le but est d’associer l’ensemble des acteurs à une vision partagée sur la mise en place de la démarche E3D. Concrètement, le Comité le pilotage peut se réunir 3 fois dans l’année :
- Une première fois en début d’année pour présenter la démarche et lister les actions envisagées ;
- Une deuxième fois en cours d’année pour faire le point sur la démarche en cours ;
- Une troisième fois en fin d’année pour faire le bilan : quelles ont été les difficultés ? Quelles sont les pistes d’amélioration pour la rentrée suivante ? Cette réunion de fin d’année a vocation à évaluer la démarche, dans un objectif de la faire perdurer.
Afin de construire un parcours pédagogique cohérent et pérenne, les établissements peuvent utilement se doter d’un comité de pilotage de l’EDD. Celui-ci peut être coordonné avec les travaux du comité d’éducation à la santé et à la citoyenneté. À titre indicatif, le comité de pilotage de l’EDD peut associer au chef d’établissement ou à son représentant, deux élus éco-délégués, l’adjoint gestionnaire, des professeurs, ainsi que les représentants des personnels impliqués dans l’encadrement des éco-délégués et de leurs camarades. Il est alors conseillé d’associer à la réflexion les partenaires de l’établissement engagés dans les projets d’EDD : institutions et administrations locales, associations partenaires, parents ou entreprises. Il propose au conseil d’administration les projets collectifs reconduits et initiés en début d’année scolaire, veille à l’animation et au bon accompagnement des démarches engagées et reçoit les restitutions écrites et en images des travaux réalisés.
Le CESC peut remplir les missions du Comité de pilotage E3D ou venir en complément : à cette fin, il devient par la loi Climat et Résilience du 22 août 2021 le CESCE, « E » pour « Environnement ». Cette instance devrait ainsi permettre de coordonner toutes les éducations transversales dans un établissement : santé, citoyenneté, développement durable, égalité, solidarité… A l’image des ODD, le CESCE est donc à même d’intégrer tous les enjeux du DD dans une politique d’établissement coordonnée.
A titre d’exemple, le collège Jean Moulin de Verrières-le-Buisson (91) a fait du CESCE son outil de pilotage qui fait le lien entre toutes les éducations transversales du collège à travers le prisme des 17 ODD : Compte-rendu interactif du CESCE du 7 juin 2022.